Matériel requis pour les espaces de stockage direct
1. Minimum de 2 nœuds (3 à 16 nœuds recommandés) pour une haute disponibilité
S2D fonctionne dans un serveur de cluster, qui nécessite au moins 2 nœuds pour fonctionner. Cependant, pour atteindre une haute disponibilité, il est recommandé d’utiliser entre 3 et 16 nœuds.
Nombre de nœuds | Avantage |
2 nœuds | Il peut être utilisé, mais sans basculement automatique (nécessite une intervention manuelle). |
3 Nœud | Prend en charge le basculement automatique, plus sûr contre les pannes de serveur. |
4-16 nœuds | Une évolutivité élevée, des performances maximales et une meilleure tolérance aux pannes. |
2. Types de disques pris en charge
S2D prend en charge une grande variété de types de Direct-Attached Storage (DAS), ce qui signifie que le stockage doit être connecté directement au serveur sans avoir besoin d’un contrôleur RAID. Les types de stockage qui peuvent être utilisés sont les suivants :
- NVMe (Non-Volatile Memory Express) – A la vitesse la plus élevée, il est parfait pour caching layer.
- SSD (Solid State Drive) – Offre des performances élevées avec une faible latence, recommandée pour les clusters qui nécessitent des E/S élevées.
- HDD (Hard Disk Drive) – Fournit une grande capacité à moindre coût, idéale pour les données cold storage ou rarement consultées.
3. Configuration réseau requise : RDMA via iWARP ou RoCE pour de meilleures performances
Le S2D nécessite un réseau rapide avec une faible latence pour maintenir l’efficacité de la communication entre les nœuds du cluster. Microsoft recommande d’utiliser la technologie Remote Direct Memory Access (RDMA), qui peut augmenter le débit et réduire la charge sur le processeur.
Technologies RDMA disponibles :
- RDMA sur iWARP – En utilisant des protocoles basés sur TCP/IP, il est plus facile à configurer et plus stable dans un environnement de réseau d’entreprise.
- RDMA sur RoCE (RDMA over Converged Ethernet) – Offre une latence plus faible, mais nécessite DCB (Data Center Bridging) pour éviter la perte de paquets.
4. Pilotes et micrologiciels à mettre à jour
Pour éviter les erreurs système et les problèmes de compatibilité, tous les pilotes et micrologiciels utilisés doivent être maintenus à jour. Les composants qui doivent être vérifiés comprennent :
- Driver Network Adapter (RDMA Support) – Assurez-vous qu’il prend en charge iWARP ou RoCE.
- Firmware NVMe/SSD/HDD – Mises à jour du micrologiciel pour une stabilité et une vitesse optimales de l’accès aux données.
- BIOS & Firmware Server – Assurez-vous d’utiliser la dernière version pour améliorer la compatibilité et la sécurité du système.
- Windows Server Update – Corrigez et mettez toujours à jour Windows Server pour obtenir les dernières corrections de bogues et fonctionnalités.
Exemple de configuration matérielle pour S2D
Voici un exemple de configuration matérielle pour un environnement S2D à 3 nœuds :
Serveurs : 3 unités de serveur avec des processeurs Intel Xeon ou AMD EPYC.
Disque par nœud :
- 2 x NVMe (1,6 To) pour la mise en cache.
- 4 x SSD (3,84 To) pour la hiérarchisation.
- 8 disques durs (10 To) pour la capacité de stockage.
Mise en réseau : 2 cartes réseau 10 GbE avec prise en charge RDMA (RoCE ou iWARP).
Switch : commutateur 10 GbE qui prend en charge RDMA.
Comment activer et configurer les espaces de stockage direct (S2D)
Une fois que vous avez qualifié le matériel et les logiciels, l’étape suivante consiste à activer et à configurer les espaces de stockage direct (S2D) dans Windows Server Datacenter Edition. Ce processus comprend l’activation de la fonctionnalité de clustering de basculement, la validation du cluster, la création d’un pool de stockage et la création d’un disque virtuel (espace de stockage).